Atelier d'écriture... à distance !
Prenez le temps de parcourir les essais des écrivains avec :
"Dis-moi dix mots qui ne manquent pas d'air"
la semaine de la langue française 2021
AILE – ALLURE – BULLER – CHAMBRE A AIR – DECOLLER
EOLIEN – FOEHN – FRAGRANCE – INSUFFLER - VAPOREUX
L'air de quoi ?
En explorant les différents sens pour lesquels on utilise le mot AIR, (cf dépliant), imaginer un « personnage aérien » qui serait à la fois sentiment, musique, énergie et circulation… Utiliser le plus possible les mots proposés dans la thématique. Ex : Comment décrire Mireille ? Dès qu’elle apparaissait l’atmosphère semblait changer d’univers. Son allure était indescriptible tant elle paraissait évanescente… Elle avait l’air d’une chanson douce…

L'air de quoi ?
Ah, ils étaient bien fourbus les employés de l'aéropostale. Il avait fallu recommencer car le malfrat grand, ce vaurien avait tout fait louper. Pourtant, c'était facile, un vrai cas d'école et les hirondelles ne les avaient pas gênés.
Feu Norbert aurait su l'arrêter ce méchant, bras en l'air.... ne ménageons pas nos vivats pour eux, et laissons les aller au lit, hein et laissons également l'écrivain souffler !
Michèle Renard
Comment imaginer Hélèna? Elle était aussi ensorcelante que le Foehn, petit vent lent, sec et fort qui vous aspire dans l’enchantement des Alpes. Rien qu’à son apparition auprès de vous, elle devient une magnifique petite fée maline qui vous enrôle avec ses ailes et sa fragrance de roses touchés par la rosée fraîche du matin. Toutefois, quand elle ne veut rien buller, cette jeune fille pouvait vous laisse' un goût âcre et amer dans la bouche. Néanmoins, son esprit était aussi vif qu’un éolien et aussi vaporeux qu’une bise du printemps. Tout en parlant, on peut dire que son caractère pouvait prendre l’allure du peu d’air qui s’insuffle délicatement dans une chambre d’air ou vous emporter comme dans un ouragan à vos perteset fracas.😉
Cependant, le toucher de sa peau pouvait vous sembler si doux comme une douce brise d’été lors d’un coucher du soleil qui vous émerveille et vous rappellera à jamais ce souvenir à jamais gravé. Mais attention, ne vous laissez pas trop adoucir par cette jeune fille car, elle devient vite pire qu’une bourrasque quand elle commence à s’élancer dans plusieurs activités étant une vraie petite rafale du bonheur envers tous.
Mama
L'air de quoi ?
Il arriva en retard. Casquette, sweat à capuche sous un blouson, il avait l’allure d’un adolescent qu’il n’était plus. Je remarquai la fragrance boisée du parfum qu’il portait. Les jeunes l’attendaient, avachis, mous comme des chambres à air crevées. Dès qu’il parla, il s’anima et il insuffla son énergie à tous. Les têtes se relevèrent, les corps se redressèrent. L’espace augmenta, la touffeur fut oubliée. Tous décollèrent pour un voyage étoilé de mots et de notes qu’il avait écrit pour eux. Ils se souviendront longtemps de la visite de cet artiste.
Sylvie Seignez
L'air de quoi ?
En cette froide matinée d’hiver, le soleil éclairait la pièce d’un halo doré.
Pieds nus, Suzanne dansait. Aérienne, elle semblait voler au-dessus du sol. Sa robe en organza blanc la nimbait d’un voile qui rappelait ses cheveux vaporeux. Nul besoin de musique. Elle s’accompagnait de son chant intérieur, un souffle imperceptible qui donnait à son allure une grâce rare.
Même lorsqu’elle marchait, la petite fille de dix ans paraissait aussi légère qu’une plume. Seules ses chaussures, telles des semelles de plomb, semblaient la maintenir au sol. Sans cela, peut-être se serait-elle envolée, comme un ballon frivole au gré du vent qui vient. Etait-elle du peuple des nuages ? Son esprit respirait-il par les pieds ? En tout cas, à peine rentrée à la maison, la fillette ôtait chaussures et chaussettes pour flotter d’une pièce à l’autre.
Suzanne traversait la vie comme un souffle de vent, légère et caressante avec les gens qu’elle croisait. Evanescente, elle laissait à chacun une impression différente. Comme si, en vous regardant dans les yeux, en vous écoutant attentivement le temps d’un instant, elle vous insufflait un parfum unique. Ses amis découvraient sur leur peau des fragrances de rose et de lilas. Sa grand-mère gardait de chaque visite une odeur de verveine. Les tout-petits aimaient son parfum d’amande douce. Mais Suzanne savait aussi se faire tempétueuse : l’air se chargeait alors d’électricité et de musc.
Pour l’heure, aucun nuage n’obscurcissait la lumière pailletée de février qui inondait le salon. Suzanne rêvait, perdue dans son univers. Son regard était brumeux. Ses mains, papillons agiles, voletaient au rythme de ses hanches. Ses pieds sautillaient comme portés par un courant d’air, cet air de musique imperceptible et enchanté qui rythmait ses pas.
Tiphaine