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Marc Fumaroli et Poussin / Nicolas Milovanovic
Article
Marc Fumaroli s'inscrit dans la longue lignée des hommes de lettres français passionnés de peinture. Nous aimerions citer Félibien, l'abbé Dubos, Diderot, Michelet, Balzac, Dumas, Stendhal, Baudelaire, Gautier, les frères Goncourt, Zola, Huysmans, Proust, Gide, Valéry, Breton, Aragon, Malraux, Bataille, Barthes, Lévi-Strauss, Yourcenar et Bonnefoy. Durant vingt années, entre 1996 et 2016, Marc Fumaroli a été le président de la Société des Amis du Louvre. Il a collaboré à plusieurs expositions majeures consacrées au Grand Siècle au nombre desquelles il faut compter " La peinture française du XVIIe siècle dans les collections américaines " (Paris, Grand Palais-New York, Metropolitan Museum of Art-Chicago, Art Institute, 1982-1983) ; " Le dieu caché " (Rome, Villa Médicis, 2000-2001) ; " Richelieu : l'art et le pouvoir " (Montréal, musée des Beaux-Arts-Cologne, Wallraf-Richartz Museum, 2002-2003) ; " Louis XIV : l'homme et le roi " (château de Versailles, 2009) ; " Poussin et Moïse " (Rome, Villa Médicis, 2011) et " Poussin et Dieu " (Paris, Louvre, 2015). Si cette énumération rapide témoigne de l'ampleur de ses intérêts en matière d'art et d'histoire, il y a néanmoins un artiste avec lequel Fumaroli a noué une relation si étroite qu'il en est devenu l'un des meilleurs connaisseurs au monde : c'est Nicolas Poussin. Marc Fumaroli lui a consacré deux expositions-dossiers au Louvre à douze ans d'intervalle : en 1989 pour "L' Inspiration du poète" ; en 2001 pour la "Sainte Françoise romaine", toile qu'il avait fait offrir au musée par la Société des Amis deux ans plus tôt. Nous voudrions retracer dans cet article les étapes marquantes de cette rencontre avec Poussin qui s'est transformée, au fil des années, en une véritable passion.
Voir la revue «Commentaire, 177, 1978-»
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