A l'occasion de ses 20 ans, le quartet de jazz d'Emile Parisien présente "Let them cook" ; les accidents ne durent que quelques secondes ; parfois quelques minutes. Celui-ci dure depuis 20 ans. Deux décennies que le quartet d'Emile parisien prolonge cette jam session improvisée dans un club, à l'issue de laquelle les quatre musiciens se sont regardés, comme médusés par ce coup de foudre collectif instantané, conscients d'avoir donné naissance à... Quelque chose. Le terreau était viscéralement jazz, pas les graines plantées. Musique classique ou contemporaine, rock, électronique, chanson, tout passait dans les oreilles de ces quatre-là. Mingus ou Schoenberg, même combat ! Ca n'a pas changé : arracher les étiquettes, dézinguer les cloisons, chahuter les codes, leur feuille de route est comme gravée dans le marbre. Comme cette obsession pour la narration. « L'axe central du quartet depuis toujours, c'est de raconter des histoires », insiste le saxophoniste. Une brise de fraîcheur souffle sur ce disque. Quelques secondes suffisent pour reconnaître la patte de la maison, mais une patte bien enracinée en 2024, pas en 2004.
