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Si tu vois ma mère
Vidéo numérique
Alors que Max entame une relation amoureuse, le fantôme de sa mère devient encombrant. Un premier film plein d’humour, d’émotion et de psychanalyse, avec Félix Moati, Noémie Lvovsky et Sara Giraudeau.
Monique décède brutalement, frappée par une crise cardiaque, alors qu’elle s’apprêtait à refaire sa vie au Japon. Peu de temps après, son rejeton chéri, Max, ophtalmologue, la voit apparaître drapée dans un kimono. Affolé mais heureux, il décide de profiter au maximum de cette mère fantasmée, quitte à s’isoler de ses proches. Œdipe et JC, ses amis et confrères, alertent alors Ohiana, la psy du cabinet qu’ils partagent. Max et elle tombent amoureux, mais Monique n’est pas prête à céder la place…
L'ophtalmologue aveuglé
"Quand t’es avec elle, tu me snobes", reproche la "défunte" à son fils. Issu d’une famille de psychanalystes, Nathanaël Guedj signe, pour son premier long métrage, une comédie sur le deuil, qui en explore les étapes décisives avec un art délectable du décalage. Touchante et encombrante mère juive, Noémie Lvovsky se refuse à disparaître et interfère dans les amours de son "p’tit loup". Surprotégé, bichonné à coups de Tupperware hebdomadaires, Max, ophtalmologue atteint de presbytie – il ne voit pas ce qui se passe sous ses yeux –, joue les chefs de clan avec un manque de lucidité attendrissant. Malgré la bienveillance d’Ohiana, qui en connaît un rayon sur les projections et fantasmes, l’immature trentenaire jongle maladroitement entre cet amour naissant et les revendications maternelles, victime dépassée de ce cocasse ménage à trois. Oscillant entre émotion et humour, situations loufoques et tendres effusions, une comédie insolite sur le deuil, emmenée par un trio impeccable et de savoureux seconds rôles.