Pas pleurer : roman / Lydie Salvayre

Livre

Salvayre, Lydie (1948-....). Auteur

Edité par Ed. du Seuil. Paris - 2014

Dans ce roman deux voix s'entrelacent, qui font entendre la mémoire de la guerre civile espagnole. La première est celle de Georges Bernanos, témoin direct des événements, qui dénonce la terreur exercée par les nationalistes et l'Eglise catholique. La seconde est celle de Montse, mère de la narratrice, qui conserve pour seul souvenir l'allégresse des jours radieux de l'insurrection libertaire.

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Avis des lecteurs

  • Récit chargé d'émotion 4/5

    La littérature a souvent exploré la guerre civile espagnole. Fille d'exilés républicains ayant fui l'Espagne pendant la guerre civile, Lydie Salvayre choisit de se pencher sur cet événement majeur, en s'inspirant de son histoire familiale, pour écrire « Pas pleurer », récompensé par le Goncourt 2014. Née en France plusieurs années après la guerre, l'image qu'elle a de cette guerre tient essentiellement au témoignage de sa mère, devenue très âgée et à la mémoire défaillante, mais qu'elle écoute régulièrement, et à celui de l'écrivain Georges Bernanos qu'elle découvre dans sa lecture des « Grands cimetières sous la lune », publié en 1938. Montserrat Monclus Arjona avait quinze ans en 1936. Elle raconte à sa fille, dans un heureux mélange de français et d'espagnol, les évènements de cette époque où souffle un vent de liberté en Espagne. Elle ne se souvient pas de grand de chose, sauf des événements de l'été 1936 où elle a découvert une certaine liberté et l'amour avec un jeune poète français. A l'enthousiasme de l'été 1936 va succéder l'arrivée de la dictature franquiste entraînant une guerre civile, l'assassinat de son frère et un départ dans la clandestinité vers la France pour fuir un pays à feu et à sang. "J'ai le sentiment que l'heure est venue pour moi de tirer de l'ombre ces événements d'Espagne que j'avais relégués dans un coin de ma tête pour mieux me dérober sans doute aux questionnements qu'ils risquaient de lever." Parallèlement, l'auteure s'intéresse au livre de Bernanos qui a découvert la violence aveugle et les exactions, et qui décrit, dans un récit implacable, les horreurs commises avec la complicité de l'Eglise, pendant la Guerre d'Espagne. Dans un même récit, Lydia Sylvaire fait ainsi cohabiter deux visions, deux expériences, d'une même histoire et oscille sans cesse entre le genre du journal intime, où à l'image de sa mère elle fait un récit chargé d'émotion, et celui du roman historique. Cette alternance des voix permet de suivre facilement la progression des évènements et accroit l'indignation du lecteur devant tant de violence gratuite. Un beau Goncourt !

    M BERTRAND Jean-Daniel - Le 19 novembre 2020 à 18:26